This fashion tale asks, what if the darkness was only the beginning?

 
 
 
 
 
 
 
 

Nous voyons le jour lors de notre éruption dans la valse colorée de l’univers puis, assez ironiquement, nous revoyons la lumière, juste avant que l’éternité s’éteigne.

Qu’advient-il alors de nos joyeux échecs, de nos amours guerrières, de nos errances inachevées, de nos sourires inconstants… Nos essences sont-elles condamnées à s’interrompre dans l’obscurité?

Cette exposition se propose de répondre à la question précédente en posant une nouvelle: et si le noir n’était que le commencement? Là où le banc paralyse l’artiste, le noir devient la porte de tous les possibles. Quand les suiveurs de lumière se contentent d’emprunter des voies connues et sans entraves, le téméraire quant à lui préfère se perdre avant de se découvrir dans les ténèbres. Lorsque la lucidité sert de garde-fou aux esprits plats et insipides, c’est dans les abysses de nos âmes que nous touchons enfin aux questionnements qui nous définissent.

Car le noir - dans ses nuances tantôt légères, tantôt profondes – nous permet d’esquisser les contours de la vie et d’exprimer toute l’ampleur des formes et des textures. Cette même couleur qui fut délicatement étalée par Soulages, nerveusement attaquée par Pollock ou encore longuement réfléchie par Rothko, montre aujourd’hui un nouveau visage au travers de ces photographies.

Ici est racontée l’histoire de ces figures et de leurs compositions. Présentées au sein d’environnements froids et hostiles, le fracas soudain de leur immobilité nous ramène fatalement à l’essentiel. Ainsi, égarés dans les mystères de ce sombre univers, nous divaguons au gré des lignes contrastées, jusqu’à ce qu’un éclat lumineux de couleur, tel une promesse arrachée au vent, vienne extirper des relents mélancoliques une larme qui goûte des jours meilleurs.

 
 
 
 
 
 
 
 

We see the day when we erupt in the colourful waltz of the universe and then, ironically enough, we see the light again, just before eternity ends.

What happens then to our joyful failures, our warlike loves, our unfinished wanderings, our fickle smiles... Are our essences condemned to be interrupted in the darkness?

This series seeks to answer these questions by raising a new one: what if the darkness was only the beginning? Where the white paralyses the artist, the darkness becomes the door to all possibilities. When the followers of light are content to take known and unfettered paths, the reckless one prefers to get lost before discovering himself in the darkness. When clarity serves as a safeguard to flat and insipid minds, we finally touch the questions that define us in the abyss of our souls.

Because black - in its sometimes light, sometimes deep shades - allows us to sketch the contours of life and to express the full extent of forms and textures. This very same colour, which was delicately spread by Soulages, nervously attacked by Pollock or long reflected upon by Rothko, reveals itself under a new aspect through these photographs.

Unfolded hereafter is the story if these figures and their compositions.

Presented in cold and hostile environments, the sudden crash of their immobility fatally brings us back to the essentials. Thus, lost in the mysteries of this dark universe, we wander along the contrasting lines, until a luminous burst of colour, like a promise snatched from the wind, comes to extract us from the melancholic hints of tears which taste of better days.